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23 de enero de 2013

Angel Santiesteban: La dignidad no se mata ni se enjaula.


La mayoría de los seres humanos compartimos con el reino animal el amor a la libertad y el respeto al prójimo. Todos no, evidentemente. Porque si fuera así, no existirían los dictadores ni demás espíritus inferiores que -reencarnados en deleznables esbirros y matones- ejecutan -literalmente- a la dignidad humana día a día. Pero la dignidad es imbatible y cuantas más veces la asesinen, más veces resucitará.
La Cuba castrista forma parte de una lamentable lista de estados cuyos gobernantes representan todo lo que no deberían ser.
Afortunadamente también estos países cuentan con intelectuales dispuestos a luchar con todo su ser por acabar con el sistema que los oprime.
Ser un perseguido político en Cuba por defender la libertad y la dignidad e integrar la lista con otros hermanos del mundo que también lo hacen aun sabiendo a lo que se exponen, me llena de orgullo. La dignidad no se mata ni se enjaula. 
La actitud es la del león que enfrenta al temible cocodrilo. 

¡Que el tirano sepa lo que hay!

 



Ángel Santistesteban-Prats
Escritor cubano.

 

On s’en fout grave


Au Qatar, un tribunal de Doha vient de condamner le poète Ibn al-Dhib à la prison à perpétuité pour avoir écrit un poème dans lequel il compare tous les pays arabes à la Tunisie en lutte contre une élite despotique. Mais soyons francs : cette affaire, on s’en fout. En Hongrie, l’écrivain Péter Esterházy a été censuré par une radio publique parce qu’il avait critiqué la politique culturelle du gouvernement du très conservateur Premier ministre, Viktor Orbán, lequel a mis les médias sous contrôle. Que les choses soient claires : on n’en a rigoureusement rien à battre. A Moscou, l’écrivain Edouard Limonov a été interpellé le 31 décembre pour avoir tenté de participer à un rassemblement non autorisé : il s’agissait de défendre, comme tous les 31 des mois comportant 31 jours, l’article 31 de la Constitution, qui garantit la liberté de rassemblement. Prenez note : nous n’en avons absolument rien à foutre.
En Chine, le poète ouïghour Nurmemet Yasin a été torturé et condamné en 2004 à une peine de dix ans de prison pour avoir publié une nouvelle intitulée le Pigeon sauvage, considérée comme un réquisitoire déguisé contre les autorités. Qu’il crève ! D’ailleurs, il semble que cela soit fait : on vient d’apprendre qu’il serait mort en prison en décembre 2011. En Chine toujours, le poète dissident Li Bifeng, emprisonné depuis 2011, vient d’être condamné à douze années de prison… pour escroquerie. Ce chien puisse-t-il pourrir comme l’autre, bon débarras ! Gérard Depardieu, acteur français de talent, est aux prises avec le gouvernement français qui veut lui piquer ses sous. Cette fois, on franchit les bornes du scandaleux et de l’inacceptable.
Car l’affaire ressemble fort à une persécution politique doublée d’une chasse à l’homme : Gérard voulait juste profiter de ses millions, péter dans la soie, roter son vin sans se faire emmerder par la collectivité. Or on le traque, on l’impose à 75%, on l’oblige à fuir en Belgique, et peut-être même jusque dans les montagnes de l’Oural. On aimerait se lancer ici dans une défense argumentée de ce comédien tyrannisé, mais la rage est trop forte, les mains tremblent, les mots se bousculent sous la plume, et tout ce que nous parvenons à écrire est : c’est vraiment dégueulasse. Mais à quoi bon s’indigner ? Tout le monde s’en moque et Depardieu, comme tous les autres sans voix, est condamné à subir le chapelet d’avanies que lui a concocté un régime despotique. Ayons une pensée émue pour ce grand lecteur de saint Augustin.
Et pendant ce temps-là, avec quoi nous bassine-t-on ? Avec l’écrivain et blogueur cubain Angel Santiesteban Prats qui, le mois dernier, a été condamné par un tribunal de La Havane à cinq ans de prison pour… violation de domicile. Inutile de dire qu’on s’en moque éperdument. Avec l’écrivain saoudien Turki al-Hamad, arrêté le 24 décembre pour avoir diffusé sur Twitter des propos jugés offensants envers l’islam. On s’en bat l’œil au point de se faire des cocards. Avec le journaliste et blogueur Hamza Kashgari, livré l’an dernier par la Malaisie au royaume saoudien afin qu’il soit jugé pour blasphème, suite à ses commentaires sur Twitter regardés comme insultants à l’égard du prophète. Nous nous en tamponnons férocement le coquillard.

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